FRPGL

Fédération Royale des Professeurs de Grec et de Latin (asbl)



Manuel à paraître

A paraître le 27 février 2019 :

« Latin pour grands débutants » (Jonathan Cornillon et Florian Barrière)

Toutes les infos : https://www.puf.com/actualites/Les_manuels_de_l’année_universitaire_2018-2019 

« Pictura loquens » : proposition pédagogique à la Bibliotheca Wittockiana

« Pictura loquens »

Proposition pédagogique

10 février 2019 – 31 mars 2019

Bibliotheca Wittockiana Pictura loquens

La Bibliotheca Wittockiana propose diverses activités aux classes de l’enseignement primaire et du secondaire autour de l’exposition « Pictura loquens ». Concrètement, chaque animation est structurée en deux volets. Le premier vise une présentation ciblée des œuvres exposées (en fonction de l’âge et du type de public) à travers laquelle il s’agit de dresser un panorama global et didactique du « support livre » : historique, arts et métiers, techniques et rapports texte-image. Dans un second temps, un atelier de gravure ou de création de fable est proposé afin de conduire à la réalisation d’une petite brochure inspirée des œuvres découvertes.

© luc schrobiltgen

SECTIONS VISEES
– Primaire (tous types confondus)
– Secondaire général (premier et deuxième degrés) dans le cadre des cours de langues anciennes ou d’éducation artistique, mais aussi secondaire technique et professionnel à orientation artistique.
CONCRÈTEMENT
– Pour l’enseignement fondamental :
Nourri par la visite, un atelier visant la création d’une petite brochure sera réalisé. Ainsi, en mêlant une courte phase d’écriture « guidée » à un procédé simple de gravure, chaque enfant repartira avec un petit livre imprimé comprenant un rapport texte – image spécifique et personnel ; à l’image de ceux qu’il aura pu admirer.
Durée : environ 2h30 Compétences1 (pour l’enseignement fondamental et le 1er degré de l’enseignement secondaire) :
S’approprier un langage sensoriel (percevoir des œuvres d’art et les associer aux registres de langages sensoriels, déduire de ses perceptions une loi, des règles, des conclusions) ;

1 Issues des Socles de compétences pour l’enseignement fondamental et premier degré de l’Enseignement secondaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Se reconnaître dans ses sensations, ses émotions et reconnaître les autres (exprimer / transposer  une sensation ressentie face à une œuvre par différents modes d’expression) ;
Se reconnaître dans sa culture et celle des autres
Collaborer (confrontations et créations collectives)
Oser affirmer son plaisir et présenter sa production (formuler ses intentions et positiver ses productions ainsi que celles des autres) ;
Evaluer – Argumenter (défendre ses goûts, rendre compte de sa propre démarche, justifier)
– Pour l’enseignement secondaire :  Langues anciennes  La visite de l’exposition sera axée sur les œuvres liées aux textes d’auteurs antiques dont de précieux ouvrages illustrés entre le 15e et le 18e seront présentés (principalement Phèdre, Ovide et Esope). Dès lors, parallèlement à la présentation générale de l’exposition, ces textes permettront une réflexion sur les fables et les comparaisons qu’elles induisent : entre l’homme et l’animal (à travers des procédés stylistiques, notamment), entre les arts de l’image et ceux de l’ouïe ou encore entre les différents auteurs (grecs, latins et puis plus tard avec La Fontaine) et les évolutions du genre (de la morale au récit). Les élèves seront amenés à poser une réflexion transversale sur ces différents concepts et à élaborer, à leur tour (par groupes), une fable accompagnée d’une illustration réalisée à l’aide d’un procédé de gravure simple.

Durée : 2h30 Compétence2 : indépendamment de l’appropriation du concept de « comparaison » et des objectifs transversaux qui la caractérisent, il s’agira principalement de travailler la C.4. :

Mettre les aspects les plus importants de la civilisation grecque et de la civilisation romaine en rapport tant avec notre culture contemporaine qu’avec les éléments constitutifs de notre identité individuelle et collective.

Education artistique (premier degré) ou orientation artistique (deuxième et troisième degrés)

Après une visite axée sur le médium livresque et les différentes dimensions qui lui sont propres, une initiation à la reliure, à la gravure et un atelier d’écriture seront proposés aux élèves. Enrichies par les découvertes liées aux œuvres découvertes, l’ensemble de ces productions permettra la réalisation d’un petit catalogue présentant une certaine réflexion sur les rapports texte-image et le support qui les contient, les engendre.
Durée : 2h30  Compétences3 :   – 1er degré : équivalentes à celles de l’enseignement fondamental ;

2 Issues des référentiels de Compétences terminales et savoirs requis en latin et grec pour les humanités générales et technologiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles (1999) ; 3 Issues des référentiels de Compétences terminales et savoirs requis en éducation artistique pour les humanités générales et technologiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles (2004).

– 2e et 3e degrés (technique et professionnel à orientation artistique) : les compétences relèveront des arts platiques (C2), graphiques (C3) et audiovisuels (C5). Par le biais de ces domaines, l’activité survolera les divers « faire », « regarder et écouter », « s’exprimer », « connaître » et « apprécier » relatifs aux différentes compétences.
Dès lors, à titre indicatif, voici quelques objectifs amorcés :
C.2 : Comme un musicien « fait ses gammes », assurer une relative aisance graphique au travers des pratiques classiques du croquis, de la mise en page et de la mise au net ;
S’adapter aux circonstances, composer avec elles et respecter des contraintes. Faire preuve de créativité au travers des disciplines voulues ou non ;
Structurer l’observation / Dégager le sens / Nourrir la mémoire
C.3. : Etablir des rapports plastiques de proportions, de lignes, de formes, de volumes, de couleurs, de texture, de sons, d’intensité, de mouvement, de lumi re, etc…) et articuler une production visuelle autour d’une intention formelle structurante.
. . onna tre pour les avoir expérimentés, les possibilités, les limites et la diversité des supports (divers papiers par ex.), des ou ls (plumes, calames, cra ons, pastels, etc…) et des tec niques (non seulement la peinture, mais le collage, les procédés d’impression et de communica on, le volume, etc…) en les considérant comme des lieux de rec erc e et d’affirmation de soi.
évelopper une curiosité et une appétence pour les mo ens contemporains d’expression.
Il est à noter qu’un livret pédagogique relatif à l’exposition sera également délivré à l’enseignant afin de poursuivre la visite à l’école ou d’offrir une trace écrite et didactique des notions théoriques exposées.

PÉTITION : « Sauvegarder le cours de latin dans le Pacte d’excellence »

Signez via : https://secure.avaaz.org/fr/petition/Mme_MarieMartine_Schyns_ministre_de_lenseignement_obligatoire_sauvegarder_le_cours_de_latin_dans_le_Pacte_dexcellence/

 

« Si l’enseignement du latin est heureusement présent dans le projet de tronc commun du Pacte pour un enseignement d’excellence, les associations de professeurs de langues anciennes (la FRPGL et l’ACFLA) ont de vives inquiétudes concernant la place réservée à ce cours. Nous demandons à Mme La Ministre, Marie‐Martine Schyns que le cours de latin, donné par des professeurs de langues anciennes, soit indépendant du cours de français, sous peine de se voir rapidement réduit à une simple initiation à l’étymologie, et qu’il soit dispensé, à raison de minimum deux périodes par semaine de la première à la troisième année secondaire (actuellement le projet ne maintient un cours de latin qu’en 2e et 3e secondaire). Ce n’est que dans ces conditions que le cours de latin pourra remplir son rôle auprès de tous les élèves et développer les compétences que le Pacte lui reconnaît : former l’esprit à l’analyse et à la synthèse, améliorer la maîtrise du français,sensibiliser à l’art, à la philosophie, aux valeurs de la citoyenneté et de la démocratie. Nous estimons qu’un tel cours de latin, offrant un regard historique et critique sur les valeurs qui ont abouti à notre société actuelle, mérite une place de choix dans un vrai projet de tronc commun qui vise à former des citoyens réfléchis et responsables. À trop couper les racines, on tue le tronc ! « 

« Pourquoi encore enseigner le latin en 2018? » par Pierre Assenmaker (UNamur)

Pour visionner l’interview :

https://youtu.be/fDQmcmtDhFE

« Homère en 2018 : entre héritage et pérennité », par Franck Colotte

« Le poète de l’Antiquité ne s’est jamais aussi bien porté qu’aujourd’hui. » :

ColotteFranck_Homère 2018_25.01.18

Les saveurs des langues, par Eric de Bellefroid (Le Vif, n°4, 25/01/2018)

« 20 janvier: une date cruciale pour l’avenir de l’enseignement du latin », par        Jean-Philippe Mogenet (01/2018)

20 janvier: une date cruciale pour l’avenir de l’enseignement du latin.

Par Jean-Philippe Mogenet, ex-professeur de langues anciennes, ex-directeur de collège.

Qu’on ne s’y trompe pas: le paragraphe qui, au sein du Pacte d’Excellence, fait l’éloge de l’étude du latin, est un leurre, en tout cas en partie. La ministre M.-M. Schyns a dû imposer sa présence dans la troisième version du Pacte, après avoir constaté l’absence pure et simple du mot « latin » dans la deuxième version, il y a une quinzaine de mois. Une absence qui relevait bien entendu d’un choix idéologique, le cours de latin étant ouvertement jugé -par certains- trop « élitiste », « inégalitaire ». Mais en dépit de ce paragraphe apparemment rempli d’enthousiasme, le projet du tronc commun ne réserve qu’une période/semaine à l’apprentissage de la langue et de la culture latines (et plus rien pour le grec ancien), au lieu de quatre actuellement dans la plupart des athénées, et de deux ou trois dans l’enseignement libre: une peau de chagrin qui ne permettra plus qu’une approche superficielle d’une discipline jusqu’ici exigeante et formatrice.

Pourtant, la grande majorité des professeurs se battent avec une énergie et une inventivité renouvelées pour partager leur passion avec leurs élèves, qui proviennent de milieux socioculturels de plus en plus variés. Leurs objectifs sont multiples. Il s’agit d’abord -pour ne citer que les principaux- que la langue française ne soit pas privée de son Histoire, sans laquelle elle se décomposera inéluctablement. Internet nous montre à suffisance que ce processus délétère est d’ailleurs largement en route, avec de grosses conséquences sociétales; « sans racines, l’arbre meurt; nos racines, c’est l’Histoire », affirment à juste titre les historiens; c’est aussi le cas pour notre langue, donc pour notre pensée.

Ensuite, les cours de langues anciennes permettent d’établir un contact concret avec la culture et la pensée antiques, d’où les nôtres sont issues, en particulier notre attachement pour la démocratie; un ancrage dans le passé qu’il est important de se remémorer, surtout en cette époque où nos traditions culturelles et manières d’exister sont menacées, parfois jusque dans notre intégrité physique.

Enfin, ces leçons contribuent, par le biais de la traduction des auteurs -un exercice aussi passionnant que délicat- à affiner l’esprit de logique et d’analyse des adolescents, à l’instar de l’enseignement des mathématiques, mais d’une manière sans doute plus nuancée, et bien entendu plus adaptée aux sensibilités littéraires.

A propos des mathématiques, venons-en à la journée du 20 janvier, où une réunion de consultation de professeurs et de parents devrait aboutir à des décisions concernant le volume horaire alloué aux différentes disciplines du tronc commun. Puisque ces deux formations (les langues anciennes, les mathématiques) se valent, pourquoi ne songerait-on pas, par exemple, à équilibrer leur volume horaire hebdomadaire, au lieu de continuer à accorder de nombreuses périodes à l’une, et de réduire l’autre à la portion congrue? Personne ne niera l’importance universelle des mathématiques, la question n’est pas là, mais il est interpellant de constater qu’aucune réforme dans l’enseignement n’a imaginé une seconde en diminuer l’importance quantitative, qui paraît démesurée eu égard au gain escompté, et aux effets pervers constatés.

En effet, seuls trois élèves sur cent environ -un chiffre approximatif représentant essentiellement ceux qui sont amenés à présenter l’examen d’entrée dans les écoles supérieures et universités à vocation mathématique- utiliseront les notions apprises pendant le secondaire, dont l’essentiel, pour eux, est concentré dans le degré supérieur; car c’est avant douze ans que sont vues les notions arithmétiques servant à tous, quotidiennement, ou intervenant, par exemple, dans les calculs comptables ou statistiques. D’autre part, en caracolant en tête des disciplines productrices d’échec scolaire -un effet quasi inexistant du côté des langues anciennes-, les maths indiquent que leur enseignement et leur évaluation, en tout cas tels qu’ils sont conçus actuellement, entrent en contradiction avec l’objectif principal du Pacte: réduire les inégalités, en même temps que l’échec scolaire; où donc se situe réellement l’ « élitisme » tant décrié? Il est surprenant de constater par exemple qu’en juin 2016, au CE 1D (épreuve certificative externe de fin de deuxième année), selon des statistiques officielles, tous les adolescents qui obtinrent tel jour le score (honorable) d’environ 70% en français, devinrent apparemment « stupides » en l’espace de 24 heures, et échouèrent lamentablement, le lendemain, en mathématiques, avec à peine 39 % en moyenne. Mais le Pacte d’Excellence ne semble pas se poser la question de la cohérence des évaluations, ni des programmes: serait-il politiquement incorrect de se la poser?

Les mathématiques – très vénérables par ailleurs, nous sommes d’accord – ne détiennent pas le monopole de l’ « élitisme » lié au taux d’échec généré. Les langues modernes, autre discipline dont la réduction horaire paraîtrait sacrilège aux yeux de beaucoup, les suivent de près. Pourtant, l’élève le moins doué de 6ème année, en anglais ou en néerlandais, celui qui a déjà doublé deux fois essentiellement à cause de ses faiblesses linguistiques, devient systématiquement plus compétent en langues que tous ses condisciples s’il a la chance d’aller se promener six mois en Angleterre ou en Flandre après ses études secondaires: absurde, n’est-il pas? Oui, absurde, mais tel est notre enseignement: rempli d’absurdités, qu’on tolère par simple fidélité à une certaine tradition, et par manque d’imagination. Au lieu de ralentir ainsi des jeunes dans leur développement quasi biologique, pour ces raisons linguistiques, et au lieu de nous engager dans un tronc commun aux résultats plus qu’aléatoires, ne ferions-nous pas mieux, puisqu’il est de toute façon question de profondes réformes, d’imaginer un système dans lequel une fois par trimestre, en néerlandais et en anglais, pendant deux semaines pour chacune des deux langues, l’ensemble des élèves seraient soumis d’une manière ou d’une autre à une immersion totale, dont il est prouvé qu’elle est la seule manière d’accéder à une réelle maîtrise d’une langue moderne? Serait-ce réellement plus difficile à organiser et à financer qu’un tronc commun pour lequel les équipements et locaux techniques, pour ne citer que ce gros inconvénient, parmi tant d’autres évoqués notamment par les syndicats (mais pourquoi donc ont-ils alors accepté??) feront bien entendu défaut dans bon nombre d’établissements?

Cela dit, l’idée de permettre à tous les élèves, dans toutes les écoles, quelle que soit leur vocation globale (enseignement général, technico-professionnel, ou les deux) de toucher à toutes les disciplines, n’est certes pas mauvaise. Mais il paraît absurde de chercher à prolonger cette expérimentation au-delà d’un an; or, le tronc commun, c’est-à-dire exactement les mêmes cours pour l’ensemble des jeunes, durera trois ans. Les effets pervers vont alors largement supplanter les avantages: bien des adolescents apparaîtront démotivés par des disciplines peu en accord avec leurs personnalités; leur comportement en classe s’en ressentira, les professeurs s’épuiseront, et les élèves intéressés, comme les autres, paieront la note finale. Il ne faut pas être grand clerc pour le prophétiser.

Il vaudrait beaucoup mieux, je pense, prendre davantage en compte la multiplicité des intelligences, produire des campagnes en faveur de l’enseignement professionnel -trop souvent décrié- et des métiers liés, selon des méthodes relevant d’un marketing moderne, tout en tâchant de compenser, quand c’est possible et nécessaire, les lacunes familiales en matière éducative -parfois criantes, et pas seulement dans l’enseignement professionnel-, et pousser le gouvernement à présenter aux jeunes des plans précis et motivants quant aux métiers nécessaires et en pénurie probable.

Pour revenir au problème du latin (et du grec), c’est d’en haut, systématiquement, que sont portés les coups, toujours pour les mêmes raisons; ce n’est pas la population qui choisit. En 1970, déjà, le « rénové » s’en était pris à l’enseignement des langues anciennes, en réduisant fortement le nombre d’heures qui y étaient consacrées. Puis, à l’époque de la ministre M. Arena, il devint une simple « activité complémentaire » pendant les deux premières années, avec interdiction absolue -le décret « premier degré » insiste sur cette dimension- d’y enseigner des « prérequis » avant d’entamer l’option latine en troisième année, c’est-à-dire, concrètement… d’y voir de la matière (officiellement, nous en sommes toujours là. Quand on vous parle d’absurdités…)!

Et voici, alors que dans beaucoup d’écoles l’intérêt pour cette formation ne s’est jamais démenti, et qu’un regain d’attention se manifeste dans pas mal d’autres établissements, voici, donc, qu’une nouvelle menace structurelle pourrait réduire à peu de chose cet enseignement jusqu’ici considéré comme essentiel (parmi d’autres) chez nous comme dans bien des régions et pays: cet acharnement idéologique est anormal. Ce n’est pas sans raisons que l’option latine existe encore dans près de la moitié des écoles en communauté française de Belgique. Mais que pourra la foule de ceux qui y tiennent, mais ne détiennent aucun pouvoir de décision, contre la poignée d’idéologues qui, voici un an et demi environ, faisant fi de la règle selon laquelle les décisions ne seraient prises qu’à l’unanimité des participants aux réunions de travail, avaient commencé par décider que le Pacte n’en parlerait pas?

La réunion du 20 janvier apportera peut-être un début de réponse. La personnalité -sensée, je pense, de la ministre Schyns- pourrait jouer en faveur des langues anciennes, si elle prend conscience qu’au final, c’est à elle de prendre les décisions.

Pacte d’excellence : défendons les langues anciennes !

Consultation de la dernière chance : le 20 janvier prochain !!

Inscrivez-vous nombreux en cliquant sur le lien ci-dessous …

https://www.anousdejouer.be

Sur l’exposition « Tite-Live, une histoire de livres », par Franck Colotte

Compte-rendu de l’exposition « Tite-Live, une histoire de livres », par Franck Colotte :

FC_Article Exposition Tite-Live_Namur_28.09.17

« Place à la culture » : Discours d’Emmanuel Macron à Athènes, le 07/09/2017

« Nous avons tous un devoir de mémoire. N’ayons pas peur d’avoir pour ambition la culture, fondement de notre démocratie », voici le message transmis dernièrement par Emmanuel Macron, lors de son discours sur la Pnyx le 7 septembre dernier. Ecoutez à partir de 29min17 : https://www.youtube.com/embed/wn7PAEGSu9k

Voici quelques extraits retranscrits:
« Nous, Européens, nous partageons une histoire et un destin, c’est parce que nous retrouverons le fil de ce chemin que nous pourrons rebâtir la confiance. Voyez l’endroit où… nous sommes ; apercevez encore dans la nuit qui arrive la colline derrière moi l’Acropole. Qui que vous soyez, quel que soit votre âge, votre nationalité, votre origine, dites-moi citoyens européens si le miracle de cette colline, ces colonnes du Parthénon, cette silhouette de l’Erechthéion et de ses cariatides n’éveille pas en vous le sentiment que quelque chose est né là qui vous concerne, qui vous appartient qui vous parle ! Oui l’Acropole d’Athènes est un miroir tendu à notre identité européenne, nous nous y reconnaissons, nous y lisons notre destin commun et ce temple fut celui des dieux antiques, mais aujourd’hui les croyances qui l’ont fait naître ont disparu et pourtant nous pensons encore à cette force. Nous sentons encore sa part sacrée. Il y a comme le disait MALRAUX, il y a près de soixante ans ici même, il y a une Grèce secrète qui repose dans le cœur de tous les hommes d’Occident. »


« (…) cette Europe depuis tant de siècles qui nous unit, c’est celle de la culture. Et pour que vive cet esprit de reconnaissance et de connaissance mutuelle, pour que nous refondions enfin la confiance européenne, c’est bien par la culture que nous devons repartir ! »


« Il nous faut aussi une Europe du patrimoine. Je parlais de l’Acropole dont la restauration et le nouveau musée ont eu un prix élevé. Tout ce qui incarne notre passé commun – art grec, art romain, art médiéval, baroque au classique – tous ces édifices, toutes ces œuvres sont la substance même de notre mémoire et de notre être. »


« Les protéger et les faire vivre doit être une préoccupation de tous les Européens. Lorsque la civilisation est attaquée, elle est attaquée dans la culture, dans son patrimoine. Regardez partout au Proche-Orient, au Moyen-Orient ou en Afrique ! Et donc ce patrimoine, nous devons le défendre, le porter, le réinventer, nous le réapproprier parce qu’il est notre identité et notre avenir ! »


Carte blanche : Toutes les routes ne mènent-elles plus à Rome?

Par Fabienne PATERNOTTE, Présidente de la Fédération Royale des Professeurs de Grec et de Latin (FRPGL) et Claire VERLY, Présidente de l’Association de la Communauté Française pour les Langues Anciennes.

Pacte d’Excellence : toutes les routes ne mènent-elles plus à Rome?

Le pacte d’excellence veut rénover l’enseignement au moyen d’une série de changements profonds. La place des langues anciennes est fortement remise en cause. La question du cours de latin peut paraître accessoire, corporatiste, mais elle révèle un problème plus large.

Diffusion dans Le Vif

http://www.levif.be/actualite/belgique/pacte-d-excellence-toutes-les-routes-ne-menent-elles-plus-a-rome/article-opinion-725175.html

Diffusion dans La Libre Belgique

http://www.lalibre.be/debats/opinions/pourquoi-il-faut-sauver-les-langues-anciennes-opinion-59bfeca9cd703b6592673f0d

Diffusion dans Le Soir

http://plus.lesoir.be/115150/article/2017-09-20/toutes-les-routes-ne-menent-elles-plus-rome

« Demain, c’était déjà hier »

Réalisé par l’artiste La Mine pour le magazine « Imagine Demain le Monde » :

« un BD reportage qui traite des problématiques du film « Demain » au regard de l’histoire antique »

Dans toutes les librairies.

http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?article2336

Latin et études de médecine

« Questions d’une enseignante du secondaire et réponses d’un doyen émérite de la Faculté de médecine de l’UCL » (Pr. Zech)

latin-et-etudes-de-medecine-zech

(Louvain Med 2016)

« Bientôt le retour du latin obligatoire dans les programmes scolaires ? » dans le Forum de Midi de la Première (radio)

Avec Fabienne Paternotte (présidente de la FRPGL), Claire Verly (présidente de l’ACFLA) et Michel Francard (professeur de linguistique à l’UCL).

Pour (ré)écouter l’émission : http://www.rtbf.be/auvio/detail_le-forum?id=2168851

« Le latin pour tout le monde, mais avec quelle intensité? » (Le Soir, 14/12/2016)

Le Pacte d’excellence prévoit d’enseigner le latin à tous les élèves. Au-delà de cette intention générale, rien n’est clair.

Pour voir l’article : http://plus.lesoir.be/73293/article/2016-12-14/le-latin-pour-tout-le-monde-mais-avec-quelle-intensite#

Europe 1 : « Ces Français qui parlent latin du soir au matin »

AD LIBITUM – A Paris, certains latinophones ont créé un « Cercle », logiquement baptisé « Circulus ». Ils jouent au Trivial Pursuit et discutent en latin.

REPORTAGE -Qui a dit que le latin était une langue morte ? Pour quelques centaines de latinophones en France, c’est loin d’être le cas. A Paris, certains ont même créé un « Cercle », logiquement baptisé « Circulus ». Ils se réunissent régulièrement dans une brasserie, du quartier latin naturellement. Europe 1 a tendu son micro.

Trivial Pursuit et Pétrarque. Parmi les membres, on trouve un public éclectique : un ancien cheminot, un ingénieur, un lycéen, un géomètre… Ils commentent des textes d’Horace et de Pétrarque mais jouent aussi au « Trivial Pursuit » en latin. Et ils parlent de la réforme du collège (qui prévoit de supprimer « l’option facultative latin » pour insérer la langue dans un parcours facultatifs plus vaste), le tout toujours en latin.

« L’idée que le gouvernement se fait du latin est fausse. Dire que le latin est élitiste, pour moi, c’est carrément un mensonge. C’était l’une des matières les plus égalitaires : que l’on soit riche ou pauvre, tout le monde arrive en classe de 5e avec le même niveau », explique l’un d’eux.

Facebook : « Liber facierum ». Quant à l’aspect langue morte, les membres du « Circulus » ne le comprennent pas. Ces derniers écrivent leurs mails (« Epistola electronica « ) en latin, conversent en latin… L’un d’eux parle même latin avec son fils de cinq ans. Et ils rappellent : il existe même une traduction pour « Facebook », « Liber facierum », littéralement « livre des visages ».

A quoi cela sert-il de parler latin ? Selon Roberto Salazar, étudiant en lettres classiques et membre Circulus, invité d’Europe 1 midi, parler régulièrement latin en facilite l’apprentissage. « Ce n’est pas que pour la beauté de la langue. Il faut parler le latin pour l’apprendre. A l’école, on n’apprend que de la grammaire. Cela ne suffit pas », estime-t-il. Cela peut, également, conduire à d’autres langues, davantage parlées aujourd’hui : « grâce au latin, j’arrive à parler sept langues. C’est la passion pour le latin qui m’a poussé à développer une passion pour les autres ».

Par G.S. avec Laure Dautriche

http://www.europe1.fr/societe/sur-internet-avec-leurs-enfants-devant-un-jeu-de-societe-ces-passionnes-parlent-latin-au-quotidien-2664769


Latin-Grec – Opinion

http://www.la-croix.com/Debats/Courrier/Latin-grec-2016-02-04-1200737530

le 04/02/2016 à 10h31

Lors d’une réunion d’anciens élèves du collège et lycée de Pont-à-Mousson, Mme le proviseur et principal a annoncé l’arrêt prévu de l’enseignement du grec ancien.

J’ai fait la remarque qu’il aurait été préférable d’apprendre le grec moderne qui pourrait être la langue commune de l’Europe et permettrait aussi de retrouver nos racines linguistiques communes.

Maurice Lartillot

Dans l’édition du 26 janvier, vous citez en gros caractères une phrase qui nous apprend qu’en défendant le grec et le latin, les professeurs du classique font un « plaidoyer pro domo ». Pour en rajouter dans la prétention, je dirais « pro domo sua ». Passons. C’est l’intérêt de cette phrase qui m’échappe. (…)

Les professeurs de grec et de latin ne seraient pas qualifiés pour faire connaître les mérites de langues qu’ils ont enseignées durant leur carrière. Pour moi, si je veux être informé précisément des problèmes de la médecine, c’est au médecin que je m’adresse. Pas au plombier. Que votre lectrice me dise pourquoi il n’est pas pertinent de défendre ce qu’on connaît le mieux. Mais peut-être s’agissait-il d’un mot innocent. Parlait-elle cum grano salis ? En ce cas je ne saisis pas le sel. Et j’en reviens à sa déclaration : les profs de latin-grec plaident pro domo. Oui, et alors ?

Claude Malherbe